Est-ce que la consommation de cannabis peut provoquer un trouble de dépersonnalisation ? Et si c’est le cas, est-ce que c’est lié à la fréquence de consommation, à la dose ou encore à d’autres facteurs ?
Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle vidéo, ici Régis du site « reprendreduterrain.fr », et comme vous le savez maintenant, je suis là pour vous aider à comprendre ce qu’est la Dépersonnalisation, et bien entendu si vous avez besoin d’aide au-delà des vidéos, n’hésitez pas à me contacter pour solliciter un accompagnement personnalisé, l’idée étant bien sûr de vous aider à vous libérer le plus rapidement possible de vos symptômes. Tous les liens utiles, adresse de mon site, formulaire de contact, formules de coaching, etc sont dans la description en dessous de la vidéo.
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Alors aujourd’hui, nous allons nous demander si le fait de consommer du cannabis peut provoquer un trouble de dépersonnalisation et si c’est le cas, si c’est dépendant de la dose ou d’autres facteurs.
Mais jetons d’abord un œil sur ce qu’est le cannabis. Pour faire court le cannabis est tout simplement une drogue, issue d’une plante : le chanvre. D’ailleurs « cannabis » est la traduction du mot « chanvre » en latin. Cette drogue, le cannabis, est obtenue soit à partir des fleurs séchées de la plante, la marijuana, soit à partir de sa résine, le haschich.
Juste avant d’aller plus loin, j’ouvre et je ferme une parenthèse, pour rappel de ce que dit la loi française:
« le cannabis est un stupéfiant. Son usage, sa culture, sa détention ou sa vente sont interdits. Cette interdiction concerne toute la plante, mâle ou femelle, les graines, le pollen, l’herbe, le haschich, l’huile, quelles que soient les quantités. Je ferme la parenthèse »
Alors je ne vais pas trop rentrer dans tous les détails, expliquer les différentes variétés de cannabis, les différentes formes de consommation, etc, etc car ce n’est pas l’objet de cette vidéo, ce qui va plutôt nous intéresser aujourd’hui, c’est ce que contient le cannabis et notamment 2 composants, 2 molécules, en l’occurrence le THC et le CBD.
Le THC pour TetraHydroCannabinol a la caractéristique d’activer le circuit du stress. En gros, l’activation des hormones du stress type Cortisol, Adrénaline et l’augmentation brutale de ces deux hormones va être responsable des manifestations physiques du stress, augmentation de la fréquence respiratoire, de la tension artérielle, tensions musculaires, etc… Et plus le dosage sera élevé, plus le risque de faire des crises d’angoisse sera élevé également, sachant que le dosage habituel se situe en général entre 2 et 30%. C’est d’ailleurs à cause du THC que 20 à 30% des consommateurs réguliers de cannabis souffrent d’anxiété, alors qu’à l’origine ses mêmes consommateurs pensaient peut-être apaiser leur anxiété avec le même produit.
Le CBD pour Cannabidiol ne produit de son côté aucun des effets psychologiques et comportementaux du THC mais, au contraire, possède des propriétés anxiolytiques et antalgiques, qui seraient dues, entre autres, à une augmentation de la sérotonine, une molécule impliquée dans la régulation de l’humeur.
Vous l’avez compris, entre le THC et le CBD, la molécule qui peut poser problème c’est le THC et c’est d’autant plus un problème que sa teneur est souvent totalement inconnue pour le consommateur, tout comme celle du CBD d’ailleurs, et c’est un vrai problème, sans parler de toutes les autres substances toxiques qui ont pu être ajoutées à l’insu du consommateur qui a acheté son produit au coin de la rue.
Consommer du cannabis fortement concentré en THC pourra ainsi être un des facteurs conduisant l’utilisateur à expérimenter ce qu’on appelle un « Bad Trip » (« mauvais voyage » en français ), « Bad Trip » qui va se caractériser par une angoisse intense, des sueurs froides, des tremblements, des difficultés à respirer, une pâleur inhabituelle, des palpitations, des hallucinations, de la confusion, parfois une perte de connaissance, etc mais aussi une perception de la réalité altérée, une altération du jugement, etc ce qui rend souvent la personne inapte à communiquer normalement avec son entourage. Cet état est généralement passager mais ce n’est pas toujours le cas.
En effet, pour certaines personnes, et pour ne parler que du sujet qui nous intéresse, la consommation de cannabis a la capacité d’induire un trouble de dépersonnalisation.
Pour être plus précis, selon la recherche, environ 10 à 15% des cas de trouble de dépersonnalisation semblent être provoqués par la consommation de cannabis, plus précisément de marijuana.
Alors est-ce courant ? Non, mais cela peut se produire.
Est-ce que c’est lié au fait que l’on soit un gros consommateur de cannabis ? Est-ce que c’est lié à un dosage inhabituel et particulièrement élevé ?
En fait que vous soyez un fumeur régulier ou que vous fumiez du cannabis pour la première fois, vous courez le risque non seulement d’être amené à expérimenter un bad trip mais aussi voir l’apparition d’un trouble de dépersonnalisation, et cela dans les heures ou les jours qui suivent ce bad trip.
La raison est que certaines personnes seraient biologiquement, neuro-chimiquement + vulnérables, et que la consommation de cannabis ce jour-là, jouera un rôle de goutte d’eau qui fera déborder le vase d’un système neurochimique déjà vulnérable, sans parler du contexte dans lequel on a consommé le cannabis (état psychologique, alcool, etc), mais aussi du dosage en THC, sachant que plus ce dernier sera élevé, plus la capacité du cannabis à induire une dépersonnalisation sera élevée.
A noter que pour certains, c’est l’expérience elle-même du Bad Trip, qui aura été vécue comme particulièrement effrayante et dérangeante, qui pourra induire et maintenir des symptômes de dépersonnalisation.
Alors par rapport à la vulnérabilité biologique, y a-t-il un moyen de savoir si quelqu’un est plus vulnérable qu’un autre au cannabis ou à la marijuana? Et bien en fait, non, à l’heure actuelle, il n’existe aucun moyen de connaître cette vulnérabilité.
C’est bien la raison pour laquelle, selon moi, la consommation de cannabis, qu’elle soit régulière ou unique, est véritablement synonyme de roulette russe vis-à-vis du trouble de dépersonnalisation, d’autant + si le cannabis est fortement dosé en THC, mais comme je le signalais préalablement, encore faut-il connaître ce dosage.
Donc, si c’est vous êtes dans un jour de chance, tant mieux pour vous, si ce n’est pas le cas…
Cela dit, si vous êtes actuellement sujet à des symptômes de dépersonnalisation suite à la consommation de cannabis, inutile de culpabiliser et de vous fouetter le dos toute la journée. Prenez en considération que le cannabis n’a pas été le déclencheur à proprement dit mais comme je le disais a plutôt joué le rôle d’une goutte d’eau qui a fait déborder le vase d’un système déjà vulnérable, et que d’autres facteurs ont pu rentrer en compte comme par exemple votre état psychologique à ce moment là. Sachant qu’un trouble de dépersonnalisation induit par le cannabis ne diffère pas en terme de symptômes possibles, de gravité ou d’évolution par rapport à un trouble de dépersonnalisation apparu dans d’autres circonstances. A noter également que l’approche utilisée pour s’en libérer est également la même, à la différence près bien sûr de quelques spécificités et notamment le conseil d’arrêter de consommer du cannabis.
Voilà donc pour résumer nous avons vu que la consommation de cannabis représente une vraie roulette russe vis-à-vis de la Dépersonnalisation, étant donné que vous n’avez aucun moyen de savoir à l’avance si vous êtes neuro-chimiquement vulnérable ou pas. Vous ne pouvez pas non plus vous appuyer sur la fréquence de consommation, qu’elle soit régulière ou unique, dans l’idée de passer à travers les gouttes. Vous ne connaîtrez pas forcément non plus le dosage en THC du cannabis consommé, et pourtant nous avons vu que plus ce dosage est élevé, plus le risque sera également élevé de voir apparaître un trouble de dépersonnalisation, dans les heures ou les jours qui suivent un bad trip, en plus d’augmenter le risque d’anxiété, d’attaques de panique, paranoïa, etc,
Pour conclure, consommez du cannabis sans savoir si les planètes seront défavorablement alignées pour vous au moment où vous consommerez (et vous ne pourrez pas le savoir), c’est véritablement jouer à la roulette russe vis-à-vis de la dépersonnalisation. Vous pourrez avoir de la chance une fois, 2 fois, etc mais rien ne pourra vous garantir à l’avance que la prochaine fois, vous passerez aussi entre les gouttes.
Au passage j’en profite pour vous dire que la même roulette russe existe avec d’autres drogues comme les hallucinogènes, l’ecstasy, la kétamine (qu’on appelle aussi Special-K), même si par rapport au cannabis le risque est moins élevé.
Voilà, donc j’espère que cette vidéo vous aura éclairé sur une question pas forcément courante et vous aura peut-être fait prendre conscience du lien réel entre cannabis et dépersonnalisation.
Dans tous cas, si vous êtes sujet à des symptômes de dépersonnalisation / déréalisation, qu’ils aient été induit par une drogue ou pas, si vous avez besoin d’une aide personnalisée ou si vous avez simplement besoin d’un renseignement, n’hésitez surtout pas à me contacter via mon site « reprendreduterrain.fr », je suis là pour vous apporter toute l’aide et les réponses dont vous avez besoin. Tous les liens utiles, adresse de mon site, formulaire de contact, formules de coaching, etc sont dans la description en dessous de la vidéo.
N’hésitez pas non plus dans l’espace commentaires à laisser vos questions, vos remarques et aussi vos éventuels témoignages en lien avec le sujet du jour, dans tous les cas je me ferai un plaisir de vous lire et de vous répondre.
Voilà donc je vous donne rendez-vous dans une prochaine vidéo toujours au sujet de la Dépersonnalisation et en attendant je vous souhaite une très belle journée et à bientôt.